Au lever du soleil hivernal
Une légère brume voûte le lac
Au travers, une île se dessine
Elle abrite une large demeure
*
Dépourvue de voisins indiscrets
Nourrie de sous-bois silencieux
Veinée de petits sentiers insolites
Au matin éblouie de soleil levant
*
Autour d’elle ont passé les saisons
Chez elle ont résonné rires et silences
Même la vie y était entre parenthèses
Tant la nature y avait présence et sagesse
*
Déserte depuis des lustres
La maison offre toujours sa blancheur
À ceux qui passent par hasard
Sans savoir ni son temps ni ses secrets