C’est jeudi et je suis chez ma coiffeuse. Elle travaille dans un salon où circule tout le monde : des femmes, des hommes et des enfants. Aujourd’hui, contrairement à l’habitude, il y a beaucoup de va-et-vient. Ma coiffeuse m’informe que dès l’approche de la semaine de relâche des écoliers, beaucoup de gens sentent le besoin d’une coupe de cheveux nouvelle ou d’une retouche pour se sentir plus à l’aise en cas de voyage ou de déplacement et, pour le seul plaisir.
Il n’y a pas si longtemps, cette semaine était une pause pour les étudiants et les élèves afin de mieux replonger dans leurs études par après. Pour certains, c’était même un temps béni propice pour effectuer des travaux en attente d’un point final. Question de rejoindre ceux qui marchaient plus vite.
Aujourd’hui, on parle de moments pour permettre aux familles de vivre ensemble quelques jours de rapprochement et de plaisirs partagés. Il n’en fallait pas plus pour que les cités et les villes de la province se dotent de programmes tous centrés sur cet objectif social et familial.
Que dire des parents qui ne peuvent se permettre cette relâche ? Qui sera le gardien quand le père et la mère sont tous les deux rivés à leur travail ? Comment alors donner le répit et les loisirs attendus par leurs enfants ? Serait-ce l’occasion d’accommodements raisonnables ?
Pour d’autres, les petites surprises sont de mises et fortement encouragées. C’est devenu comme une immense récréation où la cloche de la rentrée reste muette.
Cette année, par un curieux hasard, les étudiants font devancer la semaine de relâche en s’invitant à un débrayage qui implique des pancartes et une présence au grand air obligée.
Au plaisir !