Nous sommes en janvier et l’hiver tarde à montrer sa grande vigueur. Mais voilà qu’on nous annonce une tempête de neige. La première vraie de l’hiver.
Il n’en fallait pas plus pour qu’aussitôt ma mémoire s’emballe. Ah ! Les belles tempêtes d’hier. Celles qui nous envahissaient, qui bloquaient les routes et rendaient toute marche dehors difficile, pénible et presqu’impossible. Celles où on ne pouvait bien distinguer la maison d’en face, ni ciel, ni terre. Celles qui faisaient que tout était blanc partout. Le nez collé sur la fenêtre, on ne voyait que de la neige, celle que le vent s’amusait à faire virevolter et qui distribuait les bancs de neige en des endroits toujours plus insolites.
On se couchait en pensant au déneigement du lendemain. Il y aura aussi l’auto qu’il faudra dégarnir et sortir de son emprisonnement.
Au matin, chaque propriétaire sortait sa pelle. C’était même un moment privilégié pour engager une courte conversation avec un voisin qu’on avait peine à saluer de temps en temps. Les considérations étaient légères : « Ouais, c’en était toute une ! » – « C’est pas grave, on est capable d’en prendre ! » Et chacun de reprendre sa pelle.
Sortant de ma rêverie, je jette un coup d’œil dehors. Il tombe une neige toute légère et il n’y a pas de vent. Au total, ça fait à peine 15 cm. Faut-il le dire : On n’a plus les tempêtes qu’on avait !
Aujourd’hui, samedi, seuls les skieurs ont un air des plus réjouis. Le stationnement du Mont St-Mathieu est plein.
Bonne descente !