Archives mensuelles : mai 2020

En écoutant Mozart

Épris d’exil outre désert

Il secoue sa fine mélancolie

À la recherche d’un absolu

Une étoile sans nom connu

*

Dans son baluchon de fauché

Un dernier pain déjà rongé

Une survivance mal promise

Malgré un sourire narquois

*

Passé l’hiver de sa déroute

Dans un irréel entretenu

Tel un jeune converti au bonheur

Il reprend sa monture sellée

*

Au petit matin dégourdi

Au hasard d’un chemin ensoleillé

Il décoiffe une vieille rengaine

Tel un concerto à la bonne santé

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Rêve et Réalité

De méandres en escales multiples

Nous sommes partis sans connaître

Ni la route, ni le dessein, ni l’arrivée

Tels des voyageurs hardis

*

Grisés de mille aventures renouvelées

Souvent aveuglés de hasards heureux

Nous avons habité collines et vallées

Le cœur endiablé de passions

*

Sur la surface de ma mémoire

Petit à petit la vie a creusé ses sillons

Laissant des silences prisés

Sur des oreillers de volupté

*

Avec toi mon cœur s’est assouvi

Tu as brisé tous les chagrins de mes solitudes

Encore aujourd’hui tes yeux sont mes naufrages

Je m’y perds sans retenue aucune

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A L O R S Q U E

Alors que l’hiver a fui

Alors que le printemps s’ennuie

Moi je dors la nuit

Et je me fais intime

*

Alors que mai joue la fraicheur

Alors que le lac demeure gelé

Moi je range mes pelles

Et je sors les chaises d’été

*

Alors que le virus fait école

Alors que les masques déguisent

Moi je crois à l’été qui vient

Et je prends le langage d’amour

*

Alors que d’autres comptent leurs sous

Alors que passent les outardes

En poète je caresse l’utopie

Et je serre la vie à bras fort

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U N C E R T A I N J O U R D E M A I

Les oiseaux ont cessé de chanter

La terre est gorgée d’eau

Les enfants sont rentrés trempés

On dirait que les nuages somnolent

*

Sur des airs d’espérance

Le ciel se paraît d’oiseaux bleus

Le cœur du bonheur chancelant

Le rouge et le gris confondus

*

Au matin débarbouillé tout net

Une chanson folâtre à l’oreille

Un coin de soleil à l’horizon

Cette fois se pointe la douceur

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C O M P L A I N T E D U C O N F I N É

La vie que je n’ai pas choisie

M’a mené jusqu’ici

On dirait un voyage organisé

Dans un jardin désert

On m’a enlevé mes ailes

Moi qui n’ai qu’envie de partir

J’attends sur ma chaise

Qu’on cesse de m’oublier

Moi qui ai l’âge du déjà vu

Moi qui ne compte plus les printemps

On m’a déshérité

De ce que j’ai mérité

On ne veut pas que je crie

On ne veut pas que j’implore

Alors je chantonne

Le blues de la beauté du monde

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U N E F O I S D E P L U S

Avec l’aurore des roses

La nuit prend congé

C’est la pluie des envies

*

Le vent chaud cogne à la fenêtre

Une ardeur naît au centre

Douceur du réveil désenvoûté

*

Ensoleillé de beautés sereines

Aux bras charnels incertains

Bientôt étourdi d’euphories

*

Féérie des allégresses converties

Amendement des cœurs curieux

Passions entretenues débridées

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