C O R O N A

Je promène mon automne

En ce printemps nouveau

Je sais, on vieillit tout autant

Cette fois on dit que ça étonne

*

Un virus fait mille sauts de mouton

L’ennui fait les cent pas aux portes

Le ciel gaspille son soleil au désert

Un geai bleu vole de cèdre en cèdre

*

Malheur cent fois crié haut

Au gré de mille confinements

Chacun peine à sa survivance

La lumière pour l’heure fait espoir

*

À l’heure de la distanciation sociale

Et de mise en quarantaine obligée

Ma folie gambade au grand vent

Pendant que les insomniaques giguent

*

Tôt victimisé, on me dit trop âgé

Tant de portes fermées me murent

J’ouvre la fenêtre aux grands airs

À m’étourdir de fièvres passionnées

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Classé dans Réfléxions quotidiennes

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