Je promène mon automne
En ce printemps nouveau
Je sais, on vieillit tout autant
Cette fois on dit que ça étonne
*
Un virus fait mille sauts de mouton
L’ennui fait les cent pas aux portes
Le ciel gaspille son soleil au désert
Un geai bleu vole de cèdre en cèdre
*
Malheur cent fois crié haut
Au gré de mille confinements
Chacun peine à sa survivance
La lumière pour l’heure fait espoir
*
À l’heure de la distanciation sociale
Et de mise en quarantaine obligée
Ma folie gambade au grand vent
Pendant que les insomniaques giguent
*
Tôt victimisé, on me dit trop âgé
Tant de portes fermées me murent
J’ouvre la fenêtre aux grands airs
À m’étourdir de fièvres passionnées