Sur les chemins de la maturité
J’ai vu venir la vieillesse
Elle avait le pas peu assuré
Son visage tuméfié laissait croire
À de trop fréquentes chutes
Sur mon chemin aux mille détours
J’ai vu l’indication funeste
Du dernier parcours
Cherchant de l’œil les amis dispersés
J’ai senti l’air devenir plus frais
Et le ciel s’ombrer de signes moins cléments
Je suis un soir de fin d’octobre
Surpris de tant de jours passés
Les tomates et les blés ont donné leur plein
Des enfants rient dans les pointes de maïs fauchés
Dans mes yeux mouillés de tendresse et de souvenirs
Leur plaisir devient presque le mien
Le vent balaie des millions de feuilles mortes
Au coupe-vent s’ajoute une doublure
Les oiseaux hier attroupés ont glissé sur l’air
Au rythme du soleil mon chant et mon souffle s’écourtent
Pourtant
Souriant aux bons coups du sort
Je reprends le stylo de mon récit
J’ai d’autres heures
Et d’autres joies à moissonner
J’ai encore du temps à chérir
J’ai un champ en jachère
Et un arbre à planter
Merci Clovis pour ces mots que tu partages avec nous. Te lire est un réel plaisir…