Par une intense et prévisible aventure
L’hiver a tôt fait de prendre toute la place
Par répétition, un tsunami de froid
A envahi mon pays, ma maison, mon corps
Balafré d’engelures de toutes sortes
Je marche contre la rigueur du temps
Avec mon paletot qui bat des ailes
Le lac, lui, s’est revêtu de poudrerie
Même s’il fallait tant geler pour gagner un printemps
Qui ne manquera pas de nous dégourdir un peu
C’est qu’une fois de plus, de mémoire
Nous marquerons par l’oubli ce récent passé
Ce premier de mars, pour contredire la marmotte
J’ai souhaité vivement un printemps hâtif
Tout habitué aux petites laines et aux bas chauds
J’ai peine à rêver aux fleurs et au soleil de 21 heures
Hélas !
Nous oublierons – et c’est tant mieux – ce « tsunami de froid », dès que le printemps nous aura débarrassés de nos « petites laines ». Mais puisses-tu encore te laisser inspirer, pour notre plus grand plaisir!