La route est longue devant soi
Derrière, les pas sont lavés par la vie
J’ai marché longtemps sur les pavés
Puis, le soleil s’est levé sur ma tête
Le regard blasé de la routine
A fait oublier la piste sinueuse
La pensée s’étourdit d’accoutumance
Et les chaussures peinent sur les cailloux
J’ai passé le village au cœur vidé
Même l’église est délaissée
À passer les souvenirs et les hiers
La pluie endort ceux qui s’y bercent
Au loin, il y a encore la terre
La mer limite ses longs contours
Pendant que le vent pousse les vagues
J’essaie d’apprendre à ramer sans peine
Il a fait beau temps, il a venté
Marins et pêcheurs sont passés
Vêtus, casqués, m’ont salué
La pêche fut bonne mais ardue
Demain, c’est la ville et ses mirages
Le bitume et les façades bariolées
Le cœur à la fête, j’erre et me perds
Mais, d’où vient cet air que je l’aspire ?
Le grand Gilles serait impressionné par ton talent.
Je vois des ressemblances entre vos deux écritures.
Bravo Clovis.
J’aime beaucoup ces deux derniers vers :
«Le cœur à la fête, j’erre et me perds
Mais, d’où vient cet air que je l’aspire ?»
Surtout le brusque revirements : la fête – me perds
Puis la belle ambiguïté du mot «air» !
Ça, c’est de la poésie. Bravo.
Georges
C’est magnifique
Envoyé de mon iPad
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