Deux chaises au bout du quai
Le soleil passe l’horizon
Des goélands planent haut
L’eau clapote sur les galets
Les arbres font la sentinelle
Et se bercent sous la brise
Pendant qu’une nerveuse canne
Suit ses petits un peu fouineurs
Dans cet air chaud d’été
Les heures sont suspendues
Au seul plaisir d’un bien-être
À saveur d’une naissance prolongée
Comme dans une sorte d’extase
Je me sens au cœur de l’existence
Mon cœur frémit
La plénitude m’envahit
Qui ne souhaiterait pas se laisser baigner ainsi dans le crépuscule, entre ciel et lac! Mais combien peu pourraient l’exprimer avec autant de grâce!