Quand les oies blanches
enneigent les champs d’automne
Quand le grand lac esseulé
s’endort peu à peu
Quand le silence du soir
s’étire de branches en branches
Quand la dernière feuille de l’arbre
vacille au bout de sa tige
Quand le long fleuve de mes amours
court le long de ton sein
Il est si facile de dire « je t’aime ! »
Très beau poème Clovis. J’aime bien les premiers vers et la répétition musicale qui marque le temps.
Tiens je t’en colle un, né dans le même contexte il y a quelques jours :
Il y aura des soleils de novembre
« Le temps se couche dans l’eau et fait de la boucane… »
Pierre Morency, in Salut !, Éd. passe-partout,1970
Il y aura des soleils de novembre
Et nous chercherons dans la danse des feuilles
Oubliées sur les branches une lettre perdue
Adressée au vent qui l’ignore
Tout occupé à balayer le sentier
Il y aura des soleils timides
Se mirant dans les flaques de givre
S’excusant de passer trop vite
La vie est si courte
Il y aura des soleils fictifs
Dans les salles obscures
Luttant contre les arguments de la raison
S’ouvrant sur des lunes exotiques
Il y aura des soleils trompeurs
Partirez-vous avec moi
Le soleil nous attend
Au prochain printemps
© Georges Beaulieu, novembre 2012
J’adore! Merci Clovis pour tes mots qui font du bien…