Muni d’un cerf-volant
Dans la vague du séant
Il est venu en passant
Un matin de printemps
Comme un bateau toujours en mer
Il se pointe droit tête altière
Comme une vie qu’il voudrait bien en main
Il fait tourner et retourner l’oiseau qu’il tient
Fier d’un vent contraire
Les pieds plantés et mobiles
Il s’amuse des résistances qui filent
Comme on le fait été hiver
Tourne le vent, souffle la bise
Le cerf-volant
De frayeur gronde
Un piqué immobilise l’envol
D’un coup il remonte
Plus fort et plus frivole
D’une corde il le dompte
Ainsi va le vent
Ainsi va la vie