Elle danse comme feuille à l’arbre
Le matin s’habille de beaux courants d’air
Part en voyage comme train d’enfer
Charme séduction gestes et palabres
Chimère Chimène
Il s’enfuit et dort fait le chien et mord
Cogne et tire à sueur d’automne
Marche toujours droit même si ivre mort
Sagesse d’hier aujourd’hui détonne
Forcené forçat
Rodomontade et discours emprunté
Au plus fort donné avantage sacré
Cocarde et médailles sur coquille montées
Le fou parle haut le bateau ancré
Trompeuse trompette
Ciel s’éclaircit et morale renaît
L’enfer disparu maladie vaincue
Bonheur ajouté celui qui dit vrai
Travail et douleur quotidien vécu
Livre d’arrhes livre d’eau
Décidément, Clovis, je commence à prendre goût à tes poèmes. J’aime particulièrement la cadence et le rythme binaire de tes vers, avec bien sûr les chocs de mots qui ouvrent de nouvelles perspectives Chimère Chimène / Forcené forçat / Trompeuse trompette / Livre d’arrhes livre d’eau. Et le merveilleux : Le fou parle haut le bateau ancré
Puis : Bonheur ajouté celui qui dit vrai m’a rappelé ces vers de Corona de Paul Celan. Même si le contexte est bien différent, le charme est semblable :
Dimanche au miroir,
On dort dans le rêve,
La bouche parle vrai
Sans doute seul le poète dit vrai, les autres racontent des histoires…
Salut
Georges
Je sens une énergie qui point ne faiblit, heureuse remontée ! Rythme et fraîcheur !