Le lendemain, il était mort
Des ans il en avait tant vécus
La vie l’avait quand même bien protégé
Mais un regret a percé son cœur
La mer l’a laissé sur le quai
Les grands départs n’ont pas eu lieu
Dans un quotidien aux mille routines
Il a usé son chemin aller retour
Il a fermé son œil, sa porte et ses amours
Marcher à n’en plus savoir marcher
Vivre ses demains comme ses hiers
Sa mer étale était sans mats et sans bateaux
Ses heures étaient comme un pantalon usé
Décoloré et désabusé
Son fauteuil de TV a un ressort qui grince
Son chat le regarde essuyer ses lunettes
Il va bientôt aller vers son lit défait
Sa nuit sera sans rêves et sans repos
Paul était chauffeur de taxi
Clovis, j’ai l’impression de le connaître. Étrange.
Louise