Le vent du nord saccageur se lève
La route du rang est enneigée
Espérant la déchirure de l’hiver
Sous manteau de glace épaissie
Il souffle son humeur à pleines narines
Et pointe le fusil de sa peur imaginaire
Sous un ciel décoloré pour mer endormie
Il voudrait tant entailler le printemps
Et bouillir ses arômes à casseroles fumantes
Pour donner au temps la fièvre du soleil